Accompagner la démocratisation des alimentations saines et durables

Thèses et mémoires de santé soutenus en France en 2023

12 thèses et mémoires de santé sur les alimentations majoritairement végétales ont été soutenues en France en 2023.

Médecine

Faculté : Lille

Directeur de thèse : Jean Michel Lecerf

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Résumé : Introduction : Les risques de carences et les bénéfices pour la santé du végétarisme commencent à être étayés par de nombreuses études mais les recommandations officielles tardent à arriver. De plus les patients végétariens semblent sensibles à l’attitude de leur médecin ce qui peut jouer sur la qualité du suivi. Une exploration des représentations du médecin sur le végétarisme en regard de ses sources d’information sur le sujet pourrait permettre de trouver une stratégie de sensibilisation efficace. Méthode : 19 médecins généralistes exerçant dans les Hauts-de-France ont été recrutés selon un échantillonnage raisonné théorique et leurs représentations sur le végétarisme et leurs sources d’information sur le sujet ont été explorés par le biais d’entretiens semi-dirigés. Résultats : Les représentations des médecins sur le végétarisme et leurs habitudes alimentaires sont marquées par un écart générationnel. Les végétariens véhiculent une image plutôt positive au contraire des végétaliens et des végans, jugés plus difficiles. Les jeunes médecins sont plus ouverts au flexitarisme et au végétarisme, et adhèrent plus franchement à des convictions écologiques ou une conscience du bien-être animal. Les confusions entre végétariens, végétaliens et végans sont fréquents. Les médecins sont en général mal informés sur le sujet et beaucoup ne cherchent pas à l’être davantage par manque d’intérêt ou parce que le patient végétarien ne leur apparait pas une priorité. Ils comblent leurs lacunes par l’expérience et le bon sens. Les sources d’informations utilisées par les médecins sont généralement aspécifiques et le sujet reste encore peu abordé même si le monde médical semble s’y ouvrir progressivement. Les médias pourraient jouer un rôle de désinformation des médecins, notamment les réseaux sociaux chez les moins de 40 ans. Les médecins homéopathes interrogés avaient des attitudes très défavorables qui pourraient justifier d’explorer de manière discriminante les représentations sur le végétarisme des praticiens de différentes médecins alternatives. Finalement, les stratégies retenues pour sensibiliser les médecins au végétarisme sont l’instauration d’un cours abordant le sujet durant les études médicales ou l’internat de médecine générale et l’intégration du sujet dans les FMC.

Faculté : Aix-Marseille

Directeur de thèse : Guillaume Fond

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Résumé :
Contexte : la dépression est une pathologie psychiatrique complexe qui représente un enjeu de santé publique. Nous savons que l’alimentation et le niveau d’activité physique impactent notre santé. La littérature fournit de plus en plus de preuves concernant leur effet sur la santé mentale et le risque de dépression. Plusieurs interventions en nutrition ont été déployées par les politiques de prévention en santé publique, mais elles ne visaient pas suffisamment la dépression. Objectifs : déterminer les régimes et les items alimentaires associés à la dépression et en décrire leur fréquence de consommation. Réaliser un score d’indice alimentaire en lien avec la dépression. L’objectif est de fournir un outil permettant d’évaluer les comportements alimentaires en faveur de plus ou moins de dépression. Méthodes : l’étude ALIMENTAL est une étude observationnelle transversale réalisée à partir d’un auto-questionnaire anonyme en ligne, diffusé dans la population adulte en France, au Canada et en Allemagne. Le critère de jugement principal est le risque de dépression évalué par l’échelle CES-D avec un cut-off ≥20. Les analyses statistiques ont été ajustées sur les variables sexe, âge, consommation de tabac, obésité, activité physique et sédentarité. Une Analyse en Composantes Principales et un Random Forest ont aussi été réalisés. Résultats : sur la base d’un échantillon de 20515 participants, notre analyse se porte sur 15262 d’entre eux. Cette population est vierge de maladie physique chronique et de traitement psychotrope (antidépresseur, antipsychotique et thymorégulateur). L’alimentation intuitive pure ORA 0.41 (IC95% [0.28-0.61] p<0.001), le régime flexitarien ORA 0.79 (IC95% [0.79-0.89] p<0.001) et le « healthy diet » 0.87 (IC95% [0.83-0.91] p<0.001) sont associés à moins de dépression. Ne pas suivre de régime est également associé à moins de dépression. Le régime sans soja, le régime Dukan, le régime cétogénique, l’alimentation émotionnelle pure, le régime sans gluten, le régime végétalien, le jeûne religieux et le jeûne intermittent sont associés à plus de dépression. Le régime méditerranéen n’est pas significativement associé à moins de dépression selon le score CES-D ≥20 mais il est associé à la diminution de certains symptômes. Les aliments retenus comme ayant le plus d’importance et d’impact sur la dépression sont la junk-food, les fruits, les sodas sucrés et les huiles (huiles d’olive, de colza et de soja). Le score ALIMENTAL calculé de 0 à 100 est associé à moins de dépression avec un ORA 0.92 (IC95% [0.91-0.93], p<0.001). Conclusion : notre étude démontre une association entre l’alimentation et la dépression caractérisée indépendamment de l’âge, du sexe, de l’obésité, de la consommation de tabac, de l’activité physique et de la sédentarité. Nous avons identifié des aliments dont l’association était particulièrement importante : la junk-food, les fruits, les sodas sucrés, et les huiles (huiles d’olive, de colza et de soja). L’alimentation intuitive pure, le « healthy diet » et le régime flexitarien sont associés à moins de dépression. Nous avons également identifié des régimes associés spécifiquement à moins de symptômes dépressifs. Cette étude étant transversale, aucune causalité ne peut être inférée. Une étude longitudinale permettrait de confirmer le sens de la causalité. La psychonutrition est une discipline qui mériterait d’être intégrée dans la formation initiale des professionnels de la santé. Des campagnes d’éducation à la santé mentale par le biais de la psychonutrition devraient aussi être déployées en population générale.

Faculté : Caen

Directeur de thèse : Loïc Passelergue

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Résumé : En 2020, 2.2 % des Français déclarent pratiquer un régime sans viande (IFOP). Ces régimes sont à risque de carences et peuvent impacter le lien médecin/patient. L’objectif principal de l’étude est d’analyser les caractéristiques de prise en charge des personnes végétariennes et végétaliennes par leur médecin généraliste. Méthodes : Notre étude observationnelle analytique sur groupe d’individus majeurs, végétariens, végétaliens, et groupe contrôle d’omnivores repose sur la diffusion d’un questionnaire via les réseaux sociaux. Un recrutement annexe de sujets connus de l’investigateur a permis d’obtenir des données quantitatives par des bilans biologiques. Résultats : les végétariens et végétaliens définissent bien leur régime alimentaire. Les mauvaises définitions concernent les omnivores (24%) ayant une consommation réduite de viande ou de poisson. Si les connaissances des carences sont correctes, la supplémentation préventive est insuffisante dans ces populations, qui s’automédiquent souvent. La majorité des sujets, tous régimes confondus, souligne l’absence de conseils nutritionnels par leur médecin traitant, le désir de ne pas en recevoir. Conclusion : il existe un paradoxe entre la définition des régimes et l’absence effective de consommation de viande. Le médecin doit en avoir conscience. L’automédication, la défiance des patients « experts » à recevoir des conseils alimentaires et l’inconfort des soignants à en donner limitent la place des questions de nutrition en consultation de médecine générale. L’élaboration de recommandations par les autorités de santé améliorerait la pratique et contribuerait à renforcer le lien thérapeutique.

Faculté : Paris

Directrice de thèse : Céline Denis

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Résumé : Introduction : Il n’existe pas de recommandations officielles concernant la prise en charge médicale des patients véganes. Ce mode de vie, par ses restrictions alimentaires et son rapport aux soins modifié du fait de l’évolution des représentations de la santé et du rapport aux animaux, pourrait mettre à mal la relation médecin-patient tant dans l’accès aux soins de premier recours que dans la qualité de la consultation de médecine générale. L’objectif principal a été d’étudier l’impact d’un passage à un mode de vie végane sur la relation médecin-patient. Matériels et méthodes : Étude descriptive transversale nationale réalisée via la publication d’un questionnaire en ligne anonyme sur le réseau social Facebook. 266 réponses ont été recueillies. Analyse descriptive des réponses ainsi qu’une analyse statistique comparant les personnes ayant déclaré une altération dans la relation avec leur médecin et ceux n’en ayant pas déclaré. Résultats : La relation médecin-patient a été considérée comme bonne pour 88% des répondants et non altérée par le passage au mode de vie végane pour 87%. Le fait d’être végane n’entrainait pas de modification sur le déroulé des consultations. Il a été rapporté une absence de conseils diététiques donnés par le médecin pour 70%. Discussion et conclusion : Première étude quantitative étudiant l’évolution de la relation médecin-patient suite au passage à un mode de vie végane. La relation médecin-patient reste un concept subjectif difficile à évaluer. Le véganisme n’a pas semblé modifier la relation avec le médecin. La question de l’alimentation en ressort comme peu abordée lors des consultations, une possible piste à explorer d’un point de vue médical.

 

Faculté : Nancy

Directrice de thèse : Annette Even

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Résumé : Avec une augmentation constante du nombre des végétariens au niveau mondial et une approche de la santé qui passe beaucoup par l’alimentation, il semble nécessaire d’analyser les effets du régime végétarien sur la santé globale. L’objectif de ce travail de thèse était de réaliser une revue de la littérature afin de savoir quelle est la plus-value d’un régime végétarien sur la santé globale du patient. 22 analyses ont été retenues, dont 6 étudiant l’impact sur la santé cardiovasculaire, 2 études de grande pertinence étudiant l’impact sur la mortalité, 6 étudiant l’impact sur les maladies chroniques et 8 étudiant l’impact sur la santé psychique. De manière générale, toutes les études retenues ont pu conclure à un résultat en faveur du régime végétarien pour la santé cardiovasculaire en réduisant la morbi-mortalité cardiovasculaire. Le régime est bénéfique pour une réduction du poids, de la tension artérielle, du profil lipidique. Les études concernant l’impact sur la mortalité n’étaient pas concordantes. Cependant, les 2 études ont rapporté des effets positifs du régime végétarien : l’une conclut à une diminution de la mortalité toutes causes confondues, l’autre à une diminution de l’incidence des cancers malins. En analysant le risque de cancer séparément, la plupart des études ont relevé un taux plus bas de prévalence de cancer chez les végétariens mais de manière non significative. En ce qui concerne l’insuffisance rénale chronique, le prévalence de cette dernière est moins élevée chez les végétariens. Les résultats des études sur la santé psychique sont plutôt discordants et n’ont pas relevé de lien de causalité entre le régime végétarien et la dépression, mais c’est plutôt la maladie qui précède le choix du régime. Ceci démontre qu’il est également important d’analyser le motif derrière le choix d’un régime végétarien. Un point important retiré des études est que plus le nombre d’aliments exclus d’un régime augmente, plus les gens présente des symptômes dépressifs et ceci pour n’importe quel aliment. Notre revue de littérature a permis de mettre en évidence qu’il y a plus d’effets bénéfiques du régime végétarien que d’effets nocifs et qu’il est bénéfique de promouvoir un régime avec une diminution de consommation de viande.

Faculté : Lyon

Directrice de thèse : Hubert Maisonneuve

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Résumé :
Contexte : Contexte : La réduction de la part des aliments carnés dans le régime alimentaire influence positivement la santé personnelle des patients et l’environnement. Le Meat Attachment Questionnaire (MAQ) anglais explore 4 dimensions liées à l’attachement à la viande. Le MAQ pourrait être utile pour dessiner des interventions visant à influencer la réduction de la consommation de viande des patients. Le MAQ ne dispose pas actuellement de traduction en Français, et n’a pas été testé chez des patients de médecine générale. Notre objectif était de traduire le MAQ en français puis de valider ses qualités psychométriques dans une population de médecine générale. Méthode : Nous avons traduit, vérifié la validité d’apparence, puis les qualités psychométriques du MAQ. Nous l’avons traduit du portugais et de l’anglais vers le français en 3 phases : traduction, vérification, rétro-traduction. Nous avons mené des entretiens cognitifs auprès d’un échantillon raisonné de patients, en variation maximale recruté selon la technique de la boule de neige. Une étude transversale dans 37 cabinets de médecine générale a vérifié la cohérence interne (alphas de Cronbach et coefficients H de Loevinger) et la validité de construction (analyse factorielle confirmatoire et des indices d’adéquation RMSEA et CFI). Chaque thésard a participé à l’ensemble des étapes de ce travail, un rôle prépondérant leur étant attribué en fonction des étapes. Résultats : Les entretiens cognitifs ont été réalisés auprès de 11 patients. Ils ont confirmé la validité d’apparence de 15 items de la version Française. Un item a été divisé en 2 en accord avec les auteurs de la version originale. L’étude transversale auprès de 804 patients (91,4 % de participation, femmes = 65,6 %, âge médian = 51 ans) a confirmé la validité de la version Française de 17 items et 4 dimensions. Discussion : Cette étude est la première à avoir traduit et validé le MAQ en français, dans une large cohorte de patients en médecine générale

Pharmacie

Faculté : Caen

Directeur de thèse : Cécile Legastelois / Virginie Prévost

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Résumé : Le végétalisme est un régime alimentaire excluant tous les aliments issus du règne animal : la viande, la volaille, le poisson, les crustacés, les mollusques, les œufs, les produits de la ruche, le lait et ses produits dérivés. Une alimentation végétalienne équilibrée, bien menée et supplémentée en vitamine B12 est possible à tous les âges de la vie, sans risque pour la santé. Cependant, en cas de manque de connaissances sur les besoins nutritionnels cela peut causer des pathologies carentielles sévères. Il faut notamment être vigilant sur les risques de carences liés au calcium, au fer, au zinc et à la vitamine B12. Les besoins nutritionnels varient tout au long de la vie et il est primordial d’adapter les apports nutritionnels à chaque tranche d’âge. Le pharmacien d’officine joue un rôle essentiel dans l’accompagnement des patients végétaliens, notamment pour aider à cette adaptation alimentaire. Il participe à la prise en charge des patients de tous les âges, il prodigue des conseils associés aux prescriptions médicamenteuses, notamment lors de supplémentations. Son rôle est primordial lors de demandes spontanées de conseils sur les compléments alimentaires. L’objectif de cette thèse est de fournir aux pharmaciens d’officine un document de synthèse et d’analyse afin de leur permettre d’accompagner les patients végétaliens. Ce document réunit pour cela les connaissances actuelles et notions indispensables concernant les recommandations nutritionnelles générales, les sources végétales des macro et micronutriments et les nutriments à risque, à toutes les périodes de la vie. Il expose également les intérêts, risques et limites des supplémentations disponibles en officine.

Faculté : Aix-Marseille Université

Directrice de thèse : Estelle Wolff

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Résumé :
Le rein a une fonction exocrine, impliquée dans le processus de filtration et d’élimination des déchets sanguins pour former l’urine, ainsi qu’une fonction endocrine en produisant des hormones (érythropoïétine, rénine, parathormone, prostaglandine) dans notre organisme. Lorsque l’activité rénale diminue de manière durable, cela entraîne une insuffisance rénale chronique à un stade avancé. Il devient alors nécessaire d’opter pour un traitement de substitution, qui peut prendre différentes formes, telles que l’hémodialyse, la dialyse péritonéale ou la transplantation rénale. L’hémodialyse fait appel à des méthodes telles que la création d’une fistule artérioveineuse et l’utilisation d’un cathéter, engendrant diverses complications liées à ce traitement, notamment d’ordre hématologique, immunologique, hydro-électrolytique, métabolique, etc. Les conséquences de ces complications ainsi que de la dénutrition protéino-énergétique chez les patients sous hémodialyse mettent en lumière l’impératif d’une adaptation alimentaire. Un suivi nutritionnel, débutant au centre d’hémodialyse et se poursuivant en pharmacie d’officine, devient essentiel. De ce fait, des recommandations nutritionnelles en officine sont indispensables, notamment en ce qui concerne la gestion des apports en sodium, potassium, phosphore… De même, cela concerne l’orientation vers des régimes potentiellement bénéfiques comme le régime méditerranéen, végétarien, et le régime DASH. L’utilisation de compléments nutritionnels oraux, compléments alimentaires et probiotiques peut également être envisagée. Enfin, une étude à petite échelle que j’ai menée au centre d’hémodialyse de la Riviera à Antibes, auprès de patients hémodialysés, vise à dresser un état des lieux de la prise en charge nutritionnelle et à comprendre leurs besoins. L’objectif étant d’adapter les conseils et l’accompagnement en pharmacie d’officine.                    

Faculté : Poitiers

Directrice de thèse : Emmanuel Maarek, Antoine Dupuis

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Résumé : Aujourd’hui le régime végétarien est en pleine expansion, souvent décrié et présenté comme provoquant des carences, ce régime a finalement des effets bénéfiques sur notre santé. Dans ce travail nous mettons en avant les effets protecteurs du régime végétarien sur le système cardiovasculaire en décrivant les différents impacts que possède la viande, ainsi que les fruits et légumes sur celui-ci. Bien que les carences soient peu fréquentes elles peuvent exister, c’est pour cela que la micronutrition a sa place au sein d’un régime alimentaire strict, tel que le régime végétarien, notamment chez la femme enceinte. De plus, aujourd’hui de nombreuses personnes adoptent ce régime par conviction environnementale, ainsi, une partie de ce travail est dédiée à l’impact positif du régime végétarien sur notre environnement.

Faculté : Strasbourg

Directeur de thèse : Eléonore Réal

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Résumé :
Chaque individu nécessite une alimentation équilibrée afin de subvenir à ses besoins énergétiques et nutritionnels. Or de nos jours, on compte de nombreux régimes alimentaires particuliers et notamment les régimes végétariens et végétaliens. Ces derniers consistent à supprimer un ou plusieurs aliments d’origine animale. Les équipes scientifiques ont ainsi mené des études cliniques comparant ces régimes à un régime omnivore chez les enfants et les adolescents, afin d’en évaluer les conséquences. Elles ont permis de conclure à un certain nombre de carences nutritionnelles induites et d’en dégager plus d’effets négatifs que positifs sur leur santé. Pour aider à prévenir ou à lutter contre ces déficiences, le pharmacien d’officine est un professionnel de santé pouvant délivrer conseils et compléments alimentaires adaptés au patient.

Médecine vétérinaire

Faculté : Lyon

Directrice de thèse : Luc Mounier

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Résumé : Cette thèse porte sur l’étude des pratiques et des modes de consommation de l’être humain au travers son histoire. Nous nous concentrons dans un premier temps sur les quantités d’espèces consommées par celui-ci et leurs variations depuis le temps des premiers homininés jusqu’à l’époque contemporaine. Nous resserrons notre étude au cas de la France, qui se poursuit par la construction de la valeur sociale de la viande dans notre société en se basant sur le principe d’incorporation. C’est également le lieu d’évoquer les divers tabous alimentaires qui existent autour de la consommation de produits carnés. La dynamique récente de diététisation de notre alimentation nous conduit à la troisième partie de ce manuscrit, qui traite, dans un cadre médical, des intérêts et limites de la consommation de viande. Sont discutés les qualités nutritionnelles indéniables que possède la viande face au risque de survenue de maladies aigües et chroniques. Enfin, la dernière partie de cette thèse nous emmène sur un terrain davantage philosophique, où il est question d’aborder le développement d’une éthique animale. Dans une société française urbanisée, dont les relations avec le monde animale ne reposent plus que sur l’émotion, il est désormais très contesté d’élever, de tuer, puis de manger des animaux.

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