Ce jeudi 7 novembre a eu lieu la PINK BOMBS NIGHT à l’académie du Climat.
L’occasion de partager l’énorme travail de l’association Seastemik et de Data for good sur le risque que l’élevage de saumon s’implante en France.
La soirée a donné lieu à plusieurs interventions :
Guillaume Meurice et Pierre-Emmanuel Barré ont donné la parole aux principaux intéressés dans une vidéo d’ouverture.
Plusieurs sujets ont été abordés, notamment les dangers de la surpêche, qui appauvrit les océans en raison de la capture de poissons destinés soit à la consommation directe, soit à l’alimentation des saumons d’élevage, comme l’a indiqué Didier Gascuel (directeur du pôle halieutique, mer et littoral de l’institut Agro Rennes-Angers).
Cela a des conséquences graves, notamment pour les populations d’Afrique de l’Ouest qui se voient privées d’une ressource essentielle, selon Moustapha Dieng (secrétaire général du syndicat e’ pêche artisanale du Sénégal).
De plus, la surpêche contribue à la destruction de la forêt amazonienne et affecte les communautés autochtones, comme le souligne Sandra Guimaraes (cheffe, écrivaine et militante antispéciste au Brésil).
Il existe des alternatives culinaires sans poisson, comme l’a mentionné Phoebe Dunn (cheffe afro vegan). Il semble également plus efficace d’agir en amont, avant l’implantation des élevages intensifs, ce qui souligne l’importance de l’action politique, selon Anne Stambach-Terrenoir (députée).
Pour ma part j’ai pu aborder qu’il apparaît nécessaire de réfléchir à l’impact de notre consommation de poisson d’un point de vue “une seule santé” notamment concernant l’élevage intensif de saumon :
- Environnemental avec de fort émission de CO2, pollution air, eau, sol, pollution plastique, perte de la biodiversité
- Animale : souffrance animale augmentée, utilisation d’antibiotiques
- Santé publique : risque d’exposition aux métaux lourds, plus efficace de diminuer sa consommation de viande en augmentant sa consommation de légumineuses. Il est possible d’acheter des compléments en EPA/DHA si nécessaire (ce qui coûte moins cher que le saumon)..
Le poisson le plus bénéfique pour notre santé, c’est celui qui est vivant dans son espace naturel, pas celui de notre assiette !
Tous ces messages ont été accompagnés par des représentations artistiques d’une grande qualité par Malo Lafleur, Valérie Agneray et le Le Bruit qui Court.
Encore un grand merci à l’équipe de Seastemik et de Data for good pour cette soirée importante !
Vous pouvez retrouver leur travail ici : https://seastemik.org/
ainsi qu’une vidéo de la soirée ici : https://www.youtube.com/live/ePveOoYXepY
Dr Sébastien Demange, Spécialiste en médecine générale et membre du Conseil Scientifique de l’ONAV