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23e baromètre « Représentations sociales du changement climatique » de l’ADEME : focus sur les opinions sur les solutions alimentaires

Depuis 2000, l’ADEME publie chaque année un baromètre sur les représentations sociales du changement climatique. Il dresse un tableau de la place de l’environnement dans les préoccupations des Français et de l’évolution des représentations des causes et conséquences du changement climatique. Il détaille également les opinions sur les politiques publiques et sur l’engagement individuel en faveur du climat. Cet article présente les perceptions des mesures et solutions liées à l’alimentation dans la 23e édition de ce baromètre, publiée le 7 octobre 2022.

Cliquez-ici pour consulter le 23e baromètre « Représentations sociales du changement climatique » de l’ADEME.

Principaux résultats du 23e baromètre « Représentations sociales du changement climatique »

L’enquête grand public de la 23e vague du baromètre « Représentations sociales du changement climatique » de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) a été menée auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 15 ans et plus. Publiée le 7 octobre 2022, elle couvre un large ensemble de questions relatives aux solutions, collectives et individuelles, à mettre en œuvre pour limiter le changement climatique.

Cette nouvelle édition révèle que pour plus de 8 Français sur 10 (81 %), le réchauffement de la planète est causé par les activités humaines, le plus haut niveau jamais atteint dans ce baromètre [ref]Ademe, Communiqué de presse, Baromètre « Les représentations sociales du changement climatique » 2022 : les Français de plus en plus pessimistes quant au réchauffement climatique et enclins à plus de sobriété dans leur quotidien, 7 novembre 2022.[/ref]. Dans le même temps, les Français se montrent globalement pessimistes vis-à-vis des conséquences du changement climatique, 72 % considérant que « les conditions de vie deviendront extrêmement pénibles d’ici une cinquantaine d’années ».

Les Français souhaitent que les pouvoirs publics agissent davantage pour lutter contre le changement climatique, et 63 % d’entre eux estiment que la priorité du gouvernement devrait être de réorienter en profondeur l’économie en soutenant exclusivement les activités qui préservent l’environnement, la santé et la cohésion sociale. Pour autant, les Français considèrent que les États et les instances internationales sont les acteurs qui agissent le moins aujourd’hui (respectivement 26% et 14%), avec les entreprises (14% également).

Les Français sont également de plus en plus enclins à des pratiques plus sobres dans leur quotidien pour réduire leur consommation énergétique et leur impact environnemental.

Opinions sur les solutions alimentaires collectives pour limiter le réchauffement climatique

Concernant les leviers pour limiter le changement climatique, l’idée qu’il « faudra modifier de façon importante nos modes de vie » est largement dominante : 56 % en moyenne sur la période 2006-2022, 62 % dans ce baromètre.

Une série de questions mesure le degré d’acceptation de politiques publiques destinées à réduire les émissions de GES. On observe toujours un classement des réponses fortement dépendant du degré de contrainte associé : en tête du degré d’acceptation, « Développer les énergies renouvelables » (90 %) et « Interdire la publicité pour les produits ayant un fort impact sur l’environnement » (90 % également).

L’idée d’un partage équitable des efforts est fondamentale, et presque 1 Français sur 2 (46 %) indique que le juste partage des efforts entre tous les membres de notre société est la condition principale à respecter pour qu’ils acceptent des changements importants dans leurs modes de vie.

Parmi les mesures collectives que l’on pourrait adopter pour lutter contre l’effet de serre, le baromètre propose 3 mesures liées plus ou moins directement à l’alimentation :

Réponse « très ou assez » souhaitable20212022
Interdire la publicité pour les produits ayant un fort impact sur l’environnement83 %
Supprimer les dates de péremption sur les produits qui ne se périment pas (légumes secs)82 %
Obliger la restauration collective publique à proposer une offre de menu végétarien, biologique et/ou local62 %69 %
Taux d’adhésion à différentes mesures alimentaires collectives que l’on pourrait adopter pour lutter contre l’effet de serre.

Le taux d’adhésion à la mesure concernant la restauration collective est globalement stable depuis son entrée dans les propositions du baromètre en 2016 (67 % alors). Le taux d’adhésion moyen de 69 % masque une disparité entre sexes, cette mesure étant soutenue par 75 % des femmes et seulement 62 % des hommes.

La décomposition de l’adhésion à cette mesure est la suivante en 2022 :

MesureTrès souhaitableAssez souhaitablePas vraiment souhaitablePas du tout souhaitableNSP
Obliger la restauration collective publique à proposer une offre de menu végétarien, biologique et/ou local
26 %43 %17 %13 %1 %
Décomposition du taux d’adhésion à la mesure concernant la restauration collective.

Opinions sur les pratiques alimentaires individuelles pour limiter le réchauffement climatique

En plus des actions collectives, ce baromètre propose une batterie de questions qui mesure la propension des individus à adopter d’eux-mêmes des pratiques avec un moindre impact environnemental.

Parmi les pratiques individuelles pour lutter contre l’effet de serre, le baromètre propose 4 mesures liées plus ou moins directement à l’alimentation :

Pratiques individuellesVous le faites déjàVous pourriez le faire assez facilementVous pourriez le faire mais difficilementVous ne pouvez pas le faire
Veiller à acheter des légumes de saison70 %21 %7 %2 %
Acheter de préférence des produits locaux54 %30 %12 %4 %
Limiter la consommation de viande de mon foyer51 %23 %16 %9 %
Choisir des produits [pas uniquement alimentaires] avec peu d’emballage48 %39 %10 %2 %
Taux d’adhésion à différentes pratiques alimentaires individuelles pour lutter contre l’effet de serre.

Parmi ces différentes pratiques, la diminution de la consommation de viande (en particulier de viande de ruminants) est celle ayant le plus fort impact positif.

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