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Position de l’ONAV relative au fer dans un contexte de végétalisation de l’alimentation

La végétalisation de l’alimentation est nécessaire pour répondre aux défis sanitaire et environnementaux. Une réduction de la consommation de viande rouge fait craindre une augmentation de la prévalence de la carence en fer. Il s’agit de répondre à cette question : les bénéfices attendus de la réduction de la consommation sont ils nuancés par le risque de carence en fer ? Peut on obtenir celui-ci avec une alimentation principalement végétale ?

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Position de l’ONAV relative à la couverture des besoins en fer des personnes végétalisant leur alimentation

Messages clés

Les études scientifiques montrent que la végétalisation de l’alimentation peut aussi apporter le fer nécessaire.

Il est important de connaitre aussi les risques associés aux apports en fer héminique contenu dans la viande.

La balance bénéfice/risque est clairement en faveur d’une végétalisation de l’alimentation.

Le facteur de risque principal d’avoir une carence en fer est de perdre régulièrement du sang (menstruations).

Pour avoir de bons en apports en fer, nous avons conçu cette fiche conseils : Télécharger la fiche conseils pour le fer

Résumé

Le fer a de multiples fonctions dans l’organisme dont la formation des érythrocytes et la synthèse d’enzymes.

Le fer est apporté par l’alimentation. En absence de système d’élimination modulable, son absorption est régulée pour éviter un surdosage.

L’hepcidine est l’hormone de régulation du métabolisme du fer. Elle a également un rôle dans les infections et l’inflammation.

L’alimentation aborde 2 types principaux de fer : héminique (lié à l’hème), non héminique (lié ou non à la phytoferritine).

L’absorption du fer, particulièrement du fer libre, semble influencée par le contexte alimentaire et aussi par des éléments non alimentaires.

L’inflammation peut conduire à une séquestration du fer et à une diminution de son absorption.

Le fer héminique apparaît avoir une absorption plus importante que le fer libre. Concernant le fer lié à la ferritine, nous manquons d’élément.

Le déficit en fer évolue d’une diminution des réserves, diminution peu importante de l’hémoglobine jusqu’à l’anémie.

La carence en fer peut altérer la qualité de vie bien avant le stade de l’anémie. Les différents symptômes peuvent être : fatigue, troubles de la concentration, fléchissement thymique, syndrome des jambes sans repos…

L’excès de fer peut également poser des problèmes de santé.

Le fer héminique semble être un facteur de risque de nombreuses pathologies dont les maladies cardiovasculaires, le diabète de type II, les cancers, des pathologies neurodégénératives et aggraver des pathologies existantes.

Le fer héminique, et la consommation de viande, semble présenter davantage de conséquences négatives sur la santé que de bénéfices potentiels liés aux apports en fer.

En France, 6.9 % des adultes présentent une carence en fer et 9.1 % un déficit. Les personnes menstruées portent le plus lourd fardeau. Elles sont plus de 20% à présenter une carence en fer.

Le déficit en fer est une carence fréquente dont la principale étiologie en France sont les pertes menstruelles.

Le fer héminique est en moyenne mieux absorbé que le fer non-héminique. Cependant, dans certaines circonstances, le fer non-héminique peut être aussi bien absorbé que le fer héminique.

Il n’y a pas plus de d’anémie ferriprive dans les populations qui ont végétalisé partiellement ou totalement leur alimentation.

La réserve en fer semble plus basse dans les populations qui ont végétalisé partiellement ou totalement leur alimentation. Cependant cette différence semble s’estomper si on prend en compte les facteurs inflammatoires qui majorent la concentration des marqueurs des réserves en fer dans les populations qui consomment de la viande.

Il apparaît pertinent que des études explorent le lien entre les pathologies causées par un déficit en fer et leur prévalence dans les populations qui ont végétalisé leur alimentation afin d’aboutir potentiellement à des valeurs différentes concernant les marqueurs du fer indiquant une carence.

La balance bénéfice/risque entre les apports en fer et la majoration du risque de développer certaines pathologies n’est pas en faveur d’une augmentation de la consommation de viande.

Ainsi, il apparaît délétère de proposer d’augmenter la consommation de viande rouge pour améliorer les apports en fer. Ce conseil est encore plus à bannir en cas de personnes avec une alimentation végétarienne ou végétalienne.

Les valeurs de la ferritinémie pourraient être revues à la hausse avec un déficit si < 50 µg/L et une carence si < 30 µg/l (en absence de syndrome inflammatoire).

L’alimentation peut jouer un rôle dans la survenue d’une carence en fer. Mais celle-ci n’est pas déterminée par le degré de végétalisation des repas de la personne.

Pour améliorer les statuts en fer, plusieurs points apparaissent indispensables

Pour garantir des apports en fer adéquats, il est important de modifier l’environnement alimentaire afin de faciliter l’accès aux aliments d’origine végétale.

En cas de besoin, la supplémentation en fer semble être la solution la plus saine.

La supplémentation en fer ne doit se faire qu’en cas de déficit biologique avéré. Celle-ci est mieux supportée si intermittente.

En cas d’échec il est possible de recourir à une correction du fer par voie intraveineuse en milieu hospitalier.

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